La transparence belge en matière de recherche animale continue de progresser
- The European Animal Research Association
- Jun 27
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Selon le troisième rapport national d’évaluation publié en 2024, les institutions belges signataires de l'accord de Transparence sur la Recherche Animale ont fait des avancées significatives en matière de communication publique et de transparence sur l’utilisation des animaux dans la recherche biomédicale.
Mis en œuvre par le Conseil belge pour la science des animaux de laboratoire (BCLAS) et l’European Animal Research Association (EARA), l’accord compte désormais 19 signataires, grâce à l’adhésion de deux nouvelles institutions : le Fonds de la Recherche Scientifique – Wallonie-Bruxelles (F.R.S.-FNRS) et le Fonds voor Wetenschappelijk Onderzoek – Vlaanderen (FWO), ce dernier  ayant adhéré" à l'Accord/à la Charte en 2025 en 2025. L’évaluation repose sur une enquête menée auprès des signataires en 2024, mettant en lumière des progrès notables dans la communication interne, la relation avec les médias, la transparence des données et les actions destinées au grand public.
En 2024, les institutions ont renforcé leurs engagements envers les trois piliers de l’Accord/Charte : la communication interne et externe, l’interaction avec les médias, et la sensibilisation du public. Parmi les principaux résultats montrent que :
89 % des institutions diffusent des informations internes sur leurs recherches animales (présentations, newsletters, etc.)
73 % publient du contenu en ligne détaillé sur la recherche animale (FAQ, espèces utilisées, principes des 3R).
67 % affichent des résumés non techniques (lay summaries) sur leur site, contre 41% en 2023.
61 % ont publié des articles sur les 3R, et 44 % ont organisé des activités de sensibilisation (conférences, journées portes ouvertes, etc.)
72 % illustrent leurs actions via des exemples concrets en ligne, une nette hausse par rapport à 2023 (52 %).
55 % publient les chiffres concernant le nombre et les espèces d’animaux utilisés, dont 28 % avec des données sur le niveau de gravité.
Un changement culturel notable s’observe aussi à travers le fait que plus de 60 % des signataires proposent activement des formations à la communication pour le personnel souhaitant interagir avec les médias. Concernant les réseaux sociaux, les plateformes utilisées sont LinkedIn (33 %), X (28 %), Facebook et Instagram (22 % chacun), tandis que TikTok et Threads restent encore sous-exploités pour toucher les publics plus jeunes.
L’accès aux installations animales progresse également : en 2024, 10 institutions ont accueilli des visites ; 7 ont reçu des étudiants ou du personnel non scientifique ; 3 ont ouvert leurs portes à des responsables politiques ou députés européens ; 4 ont proposé des visites virtuelles.
Malgré ces avancées, des défis persistent : certaines institutions hésitent encore à communiquer avec le public, en raison de craintes liées à des réactions d’activistes ou par manque de ressources et/ou de temps. Le changement culturel pourrait aussi s’opérer plus rapidement avec un accompagnement ciblé – l’un des avantages majeurs de l’adhésion à l’Accord/Charte de Transparence.
Les signataires ont participé à des initiatives comme le #BOARD24 (Be Open About Animal Research Day), des événements avec des patients et des formations média proposées par l’EARA.
À propos de ce nouveau rapport, Kirk Leech, Directeur exécutif de l’EARA, a déclaré : « L’Accord de Transparence belge, lancé en 2020, s’inscrit dans un mouvement européen croissant, aux côtés d’accords nationaux comme ceux du Royaume-Uni, de la France, du Portugal et de l’Espagne. Ce rapport démontre la volonté du secteur belge de montrer l’exemple dans la communication sur la recherche animale éthique et nécessaire. »
Contact presse : Georgios Petrellis, coordinateur de l’Accord de Transparence à BCLAS et EARA - gpetrellis@eara.eu
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